Les grands ensembles : L’analyse du milieu physique du territoire de la Wilaya fait ressortir 04 ensembles (zones) à savoir :
- La Zone de Guelma
- La Zone de Bouchegouf
- La Zone de Oued Zénati
- La zone de Tamlouka
1/ Zone de Guelma: Région, comprise dans l’étage bioclimatique sub-humide, englobe toute la partie médiane du Nord vers le Sud du territoire de la Wilaya. Elle est organisée en auréole, tout autour de la plaine centrale constituée de terrasses alluviales, qui s’étale le long de l’Oued (la vallée de la Seybouse). Elle est la région la plus étendue du territoire de la Wilaya.
Cette région se caractérise aussi par une importante couverture forestière au Nord et à l’Est, par contre, la partie Sud souffre de dégradations répétées d’où une absence de couverture forestière fournie en dépit du caractère montagneux de cette sous région, d’où une grande vulnérabilité (l’érosion).
L’utilisation actuelle des terres, dans cette région, concerne la polyculture dans la plaine (vallée de la Seybouse) alors que dans le reste de la région, sont pratiquées les grandes cultures. Les perspectives de mise en valeur sont diversifiées et importantes. Quant à l’irrigation, elle va en croissant dans la partie centrale suite à la mise en service du périmètre irrigué (près de 9.600 Ha le long de la Seybouse).
2/ Zone de Bouchegouf : Se caractérise par un relief fortement montagneux (près de 75%). Cette zone est traversée par l’Oued Seybouse dont les berges constituent les prolongements de la plaine de Guelma. Ses montagnes sont couvertes de massifs forestiers, notamment les forêts de Beni Salah et de Ain Ben Beida (une partie de Houara à l’Ouest). Son paysage se caractérise par de longs versants réguliers à pentes moyennes et quelques hautes surfaces à pentes plus faibles, outre quelques plaines moins importantes que celle de Guelma.
L’utilisation actuelle des terres se caractérise par les polycultures dans les plaines, et les cultures céréalières et fourragères dans le reste des terres agricoles.
Pour ce qui est des potentialités de mise en valeur, elles sont très importantes (Plaines de Ain-Ben-Beida), mais restent subordonnées à la nécessité d’opérer des aménagements appropriés. Quant à la gamme de spéculations à pratiquer en irrigué, elle est très large sur les longs versants moyennant une protection anti-érosive conséquente.
L’intensification agricole en sec dispose de grandes possibilités pour son développement.
3/ Zone de Oued Zénati: Région chevauche, du Nord au Sud, les étages bioclimatiques sub-humide et semi-aride. Elle enregistre, par conséquent, une pluviométrie moins importante que celle enregistrée par les deux précédentes régions.
Elle a un relief montagneux plus ou moins disséqué. Le paysage dominant est de loin celui des hautes surfaces intramontagnardes et les longs versants dispersés dans un ensemble de montagnes dont la couverture forestière est moins importante que celle de la région de Guelma.
Les sols qui s’y localisent sont en grande partie des sols bruns calcaires, parfois profonds, d’où sa vocation céréalière. Quelques surfaces sont réservées au maraîchage et à l’arboriculture.
Pour ce qui est des perspectives d’aménagement et de développement agricole, la caractéristique céréalière de la région est non seulement à conserver, mais doit être davantage valorisée.
L’intensification agricole en irrigué qui nécessite une mobilisation conséquente de l’eau est principalement possible le long de l’Oued Zénati qui traverse la région. Il est aussi à remarquer que les sous régions montagneuses nécessitent une protection anti-érosive importante et indispensable à l’exploitation conséquente des potentialités de cette zone.
4/ La zone de Tamlouka: Région de Tamlouka est plus exprimée dans l’aire de l’étage bioclimatique semi-aride. Elle fait partie de la région des hautes plaines dont l’altitude moyenne est supérieure à 800 mètres avec cependant des pentes faibles.
La partie Sud de la région est occupée par un vaste paysage de hautes plaines traversées par l’Oued M’gaisba, caractérisée par des bas fonds et des glacis alluviaux. Au Nord, des paysages de glacis, assez étendus se raccordent à la plaine.
L’utilisation actuelle des terres est principalement dominée par la céréaliculture et le parcours (élevage ovin). Le maraîchage et l’arboriculture restent pratiqués sur de petites surfaces.
Les perspectives (possibilités) d’intensification agricoles, qui sont subordonnées à la mobilisation des ressources hydrauliques suffisantes, sont considérables. Quant à l’agriculture en sec, les conditions sont très favorables, cependant, on note l’indispensable protection des terres contre l’érosion.